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PLN Grand Port inutile 1

DDCM rejoint l’action en justice contre l’extension et la privatisation du port de Commerce de Port la Nouvelle dans l’Aude.

La Région Occitanie a lancé un projet d’extension considérable du port de Port la Nouvelle, petit port historique de notre littoral méditerrannéen, situé entre Sète et Perpignan, dont la rade a la caractéristique d’englober l’embouchure du chenal garantissant les échanges entre l’espace maritime et le grand espace lagunaire des étangs de Bages et de Sigean.

De très nombreux intellectuels, syndicalistes, militants associatifs, écologistes et politiques, parmi lesquels de nombreux adhérents de DDCM, ont essayé de s’opposer à la réalisation de cette immense rade portuaire qui met en danger ce précieux espace lagunaire au profit d’un projet industriel et économique mal conçu et menaçant gravement l’équilibre financier futur de notre Région.

Comble de l’absurdité, en ces temps où toutes nos ressources publiques devraient être mobilisées sur la nécessaire transition écologique et climatique, ce projet portuaire vise à développer des trafics maritimes radicalement climaticides et écocides : hydrocarbures, agrocarburants, engrais chimiques, bois exotiques et soja venant d’Amérique du Sud, céréales venant d’Amérique du Nord et à destination de l’Espagne !!...

Depuis l’origine, ce projet avance masqué derrière deux autres activités que la Région souhaite développer dans ce nouvel espace portuaire et ses zones logistiques attenantes : la construction d’éoliennes “off-shore” et la production d’hydrogène.

C’est le développement de ces deux activités qui permet à la Région Occitanie de présenter ce nouveau port commercial comme le “Port de la Transition écologique”.

Depuis l’origine, nous sommes plutôt favorables au développement de ces activités dans le domaine de l’énergie éolienne et hydrogène, mais nous souhaitons qu’elles se développent en minimisant leur impact écologique destructeur et leur impact carbone de la production à la distribution.

Ceci n’a pas été le cas dans la mise en oeuvre de ce projet.

La première manche de ce combat a été perdue et la construction de plus de 3km de digues nouvelles sur l’espace maritime, mobilisant plus de 4 millions de tonnes de matériaux de carrière et de béton, est en cours...

 

Aujourd’hui, la deuxième manche de ce combat commence et ses enjeux sont considérables :DDCM PLN light

Suite à un appel à candidatures, la Région Occitanie a décidé de confier à un consortium d’opérateurs privés la mise en oeuvre des phases ultérieures d’aménagement de cet espace portuaire ainsi que sa future exploitation commerciale. 

Cette décision de Délégation de Service Public est entachée d’irrégularités graves en regard des fondements de nos règles démocratiques, elle conduira notre région à subventionner, de fait, des échanges maritimes dont les dimensions écocide et climaticide sont avérées.

De plus, elle pénalisera et mettra en risque son équilibre financier et la privera durablement de précieux moyens pour protéger ses citoyens et pour investir sur des projets pertinents face aux risques climatiques et écologiques qui vont aller croissant.

Enfin, les activités prévues au titre de ce contrat de Délégation de Service Public vont accumuler, sur un périmètre géographique trés limité une ahurissante accumulation de risques industriels d’incendies et d’explosion de grande ampleur.

En application de ce contrat, sept sites classés SEVESO et deux sites classés ICPE vont cohabiter dans l’espace réduit du futur site portuaire de Port la Nouvelle : stockage et manipulation d’hydrocarbures, de gaz, d’engrais azotés, d’hydrogène, de Pet-Coke, silos de céréales...!!...

Il est clair qu’un tel site pourra devenir la cible privilégiée de groupes terroristes en recherche d’actions spectaculaires et une simple négligence dans l’une quelconque de ces activités pourra conduire à un catastrophe industrielle comparable à l’explosion récente du Port de Beyrouth ou à l’explosion de l’usine AZF, il y a quelques années en région toulousaine.

Face à ces irrégularités et à l’absurdité d’un tel projet plusieurs organisations associatives syndicales et politiques, se sont regroupées pour engager un recours en justice visant à l’annulation de ce contrat de Délégation de Service Public.

Dans cette action, DDCM sera donc aux côtés des Amis de la Terre, de Rames (association de militants locaux mobilisés depuis de nombreuses années contre ce projet portuaire), de la Confédération Paysanne, d’EELV, de Génération Ecologie et de LFI. Et nous l’espérons, bientôt, de nombreux autres acteurs scandalisés par l’absurdité et la dangerosité de ce projet.

Si, comme nous l’espérons, les irrégularités de ce contrat de Délégation de Service Public sont reconnues par la justice, il sera annulé.

Il sera alors tout à fait possible de réorienter ce projet industriel et portuaire vers des activitès porteuses d’équilibre et d’avenir pour bien négocier le virage climatique et écologique qui aujourd’hui s’impose à nous.

La mise en oeuvre de cette action en justice requiert des moyens financiers et

DDCM, grace au soutien de ses adhérents, y participera.

Si vous souhaitez y contribuer, merci de faire un don à DDCM en précisant que c’est un

don de soutien à l’action en justice contre le projet portuaire de Port la Nouvelle

Notre adresse postale : DDCM, 3 Rue des Nobles, 11200 Ferrals les Corbières.

Le chant du violoncelle Insert light